30.3.11

GOOGLE franchi encore un étape pour l’assistance aux voyageurs en lançant un conseiller virtuel #etourisme

 

GOOGLE TALK GURU remplacera t’il les agents de comptoir et d’Office du Tourisme

Voilà une annonce qui me réjouit et me fait mal.
@eprat me signale l’annonce Google Talk Guru un nouveau service expérimental de Google labs de sur Techcrunch.
En fait, Google utilise les services (très basics pour l’instant) du traitement du langage naturel pour interpréter une question et répondre en utilisant son immense base de connaissance. Pour l’instant les domaines ontologiques sont plutôt limités : « score, weather, define, translate, web ».
Bien que le système soit extrêmement limité à ce stade du développement, je considère qu’il y là un énorme potentiel. En 2007, je démontrais au salon du livre de Genève une application de ce type couplée à une base propriétaire pour fournir des renseignements sur les possibilités de voyage en Ethiopie. J’avais ajouté une interface sous forme d’un avatar en reprenant le personnage de Makeda (la Reine de Saba) et en m’appuyant sur AIML. En ce sens, ce développement est une indication que les équipes de recherche de Google travaillent dans le même sens que ce nous avions fait et je m’en réjouis. La principale application que j’avais imaginée est l’assistance au voyage. Imaginez des conseillers de voyages virtuels capables de puiser dans toute la connaissance indexée par Google !
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Ensuite avec le laboratoire de recherche lyonnais (LIRIS) et partiellement le LIPS6 à Paris VI qui travaillent sur les agents conversationnels animés (ACA) nous avions présenté un dossier à OSEO dans le cadre du concours des entreprises innovantes… sans succès malgré un business plan très étoffé et le soutien de chercheurs internationaux. Avec Emanuel Prat, nous avions fait quelques tests pour interfacer AIML avec la base d’index de Google et de Wikipedia. Mais la transformation de l’essai est gourmande en fonds propres (~4 millions d’€). Je n’ai pas su trouver une structure financière capable d’investir ce montant en « seed capital ».
Plus récemment, j’ai proposé à plusieurs instances publiques de reprendre le flambeau et de saisir l’opportunité des appels à projets dans le cadre du Grand Emprunt. Là encore, la frilosité ou l’absence d’objectifs commerciaux pour certaines organisations publiques du tourisme l’ont emporté. Alors malgré l’excellence de la recherche française dans ce domaine, je dois assister à la concrétisation de ce concept par une entreprise américaine. Et c’est là où cela me fait mal !

Pour tester cette fonction

1. Ouvrez une interface Google Talk
2. Envoyez une invitation à
guru@googlelabs.com
3. Identifiez le “guru” dans votre liste de contact et commencez à lui poser des questions en anglais.
P.S. : Si vous connaissez un VC ou tout autre organisme susceptible d’investir 4 mios sur 3 ans….le business plan est les équipes sont toujours disponibles.
Jean-Claude MORAND – 30/3/11

3 actions pour éviter que Google s’accapare votre trafic

30/3/11 - Je viens de trouver une analyse de Cathy Halligan sur l’évolution de la stratégie de Google en direction du e-Commerce sur Clikz.com que je vous laisse découvrir en version originale en anglais en suivant ce lien. Les auteurs démontrent que la société de Mountain View se contente de moins en moins d’accumuler des revenus en provenance des annonces CPC (coût au clic) et cherche aussi à tirer profit de son énorme audience pour générer des recettes en CPA (coût par action), c'est-à-dire des réservations ou des ventes.

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Face à cette stratégie les entreprises doivent être conscientes qu’il leur appartient de définir leur propre stratégie et qu’elles doivent bien entendu profiter du trafic de visiteurs généré par les moteurs de recherche mais aussi continuer à maintenir leur présence en ligne.

 Cathy Halligan propose 3 actions dans son article que j’adapte ci-dessous :

1. Développer votre marque : La pertinence de votre différenciation, l’adéquation de votre offre avec les besoins de vos cibles, la multiplication des interactions restent les meilleures tactiques pour générer du CA que cela soit en ligne ou offline.

2. Servir mieux que toute autre organisation les prospects : Vendeurs, produits, prix doivent être facilement accessibles de même que le stock réellement disponible, le processus d’achat et la rapidité de livraison sont des éléments clefs. Bien entendu la qualité des produits, le niveau d’innovation sont aussi des atouts.

· Offrez des produits et services qui correspondent aux attentes et besoins de vos cibles de prospects. Assurez-vous que vos pages web présentent uniquement les produits disponibles en stock avec des prix clairement indiqués. Les appréciations et évaluations des clients précédents sont de plus en plus appréciées. Si vous n’avez pas de boutique en ligne, utilisez les places de marché tel qu’Amazon, Ricardo.ch, PriceMinister, eBay,…

· Optimisez votre présence en ligne pour que vos prospects puissent trouver votre offre facilement. En général, ils cherchent une réponse à un problème ce qui est différent d’une recherché d’un produit ou service.

· Après avoir dépensé beaucoup d’énergie pour attirer les prospects sur vos pages, ne les laissez pas repartir aussi facilement. Pensez à les inviter à passer à l’action en leur proposant un bouton « réservez maintenant » ou « ajouter à mon panier » pour autant que vous ayez du stock disponible.

· Proposez plusieurs alternatives pour la livraison et la commande en ligne, dans une boutique, un point de livraison relais. Beaucoup de consommateurs ont encore peur d’acheter en ligne, il s’agit de les rassurer.

· L’usabilité est une nouvelle approche de gestion des interfaces homme-machine (ici un écran). L’expérience d’achat en ligne doit être positive c'est-à-dire rapide, en quelques clics.

3. Augmentez la quantité et la qualité des évaluations de clients. Que vous aimiez ou pas, nous sommes de plus en plus des consoActeurs et nous accordons plus de confiance aux avis fournis par nos pairs qu’aux promotions des fournisseurs.

· Dans ces conditions, il vous appartient de rechercher un maximum d’avis et de concevoir un processus de collecte des avis afin qu’ils soient récents et à jour.

· La prise en compte des nouveaux outils (Smartphones, Tablettes,…) nécessite des interfaces adaptées. Les avantages, inconvénients et évaluations moyennes de vos offres doivent pouvoir facilement consultables sur ce type d’outils. La consultation des sites se fait de plus en plus fréquemment, y compris lorsque le client est dans votre boutique ou votre établissement.

· Google favorise les contenus générés par les utilisateurs (UGC) dans la présentation des résultats des recherches. Assurez-vous que vous ayez au moins une source de contenu généré par les utilisateurs avec les mots clefs qui puissent être indexés par Google.

· Les consommateurs partagent de plus en plus les évaluations sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook. Il est donc, actuellement, essentiel que vous ayez sur toutes vos présentations de produits en ligne un bouton de partage et/ou de connexion sur Facebook. Notons qu’il ne s’agit pas uniquement des pages web, mais aussi des emails souvent transférés à des amis et des billets de blogs.

· Facebook Storefronts comprend des évaluations de clients. Assurez-vous que votre contenu soit publié avec un système qui soit compatible avec différentes formes de syndication sur le web dont Facebook.

Storefront Social

Source  image : sitepoint.com

26.3.11

Les hôtels jettent l’argent par les fenêtres avec la publicité sur les média sociaux

« Les hôtels jettent l’argent par les fenêtres avec la publicité sur les média sociaux » ; ce n’est pas encore mon affirmation, mais celle Glenn FOGEL, le patron mondial de la stratégie et du planning de Priceline. Une traduction des propos qu’il a tenus lors d’une conférence à Sidney. Il a même été un peu plus radical en qualifiant les experts en média-sociaux de « charlatans ». En lieu et place de perdre de l’argent en investissant dans de la pub sur les médias sociaux les entreprises doivent améliorer leur présence sur ces médias aurait déclaré le dirigeant de Priceline selon un article de Travel Weekly.

Je n’avais pas encore lu cet article lors d’une interview récente que j’ai accordée à une journaliste de l’agence de presse genevoise LargeNetwork qui doit publier un article sur ce thème dans la revue Hémisphère (un nouveau magazine édité par les Hautes Ecoles spécialisées de Suisse) en mai prochain. Je lui ai fait à peu près la même déclaration en adoptant un ton beaucoup plus diplomatique. En effet, je m’interroge quant à la pertinence de l’utilisation actuelle des réseaux sociaux par les acteurs du tourisme et de l’efficacité de leurs actions. Je ne suis pas du tout certain que le retour sur investissement soit au rendez-vous. Si je me trompe, je serai très heureux de prendre connaissance des réussites enregistrées à ce jour. N’hésitez donc pas d’apporter vos commentaires. Je m’engage, après vérification à publier les résultats de ces réussites pour augmenter le buzz.

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Cela dit, je vois une nouvelle opportunité avec la possibilité d’inclure un moteur de réservation au sein de pages Facebook, mais cela reste encore une exception. La chaine Starwood l’a fait en bas de sa page « Starwood Prefered Guest » plutôt bien réussie grâce à une programmation FBML. L’illustration ci-dessous est un autre exemple de cette approche. Le Bolongo Bay Beach Resort dans les Caraïbes annonce un taux de conversion (y compris les consultations sans réservation effective) sur sa page Facebook proche de celui de son site web.

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Du côté français, la société AVAILPro a annoncé le 1er mars dernier une offre de moteur de réservation pour FaceBook. Selon les dirigeants de cette société «Facebook va permettre aux hôteliers de pouvoir convertir directement les fans de leur page et leurs amis en acheteurs. Une étude Nielsen Brandlift a révélé que l’intention d’achat était multipliée par 4 sur Facebook par rapport à un média classique*. » Une première mise en œuvre a été faite pour quelques hôtels dont l’hôtel California à Paris. Il sera intéressant de suivre les résultats de cette page qui ne comporte (le 26/3/11) que 252 amis. Car je considère que la réussite d’une stratégie de ce type passe avant tout par la création et l’animation d’une véritable communauté d’intérêts. Je m’en expliquerai devant les membres de Valais Tourisme le 1er juin à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de ce groupement à Martigny.

N’hésitez pas utiliser les commentaires pour me communiquer votre avis, vos expériences personnelles en ce domaine.

Jean-Claude MORAND 26/3/11

* Source : Nielsen Etude Brandlift sur Facebook – avril 2010

24.3.11

e-Business et vol de données : cela arrive même au plus gros !

 

24/3/11 - A quelques minutes d’intervalles je reçois deux messages traitant de problèmes de sécurité. Le premier vient de TripAdvisor qui déclare s’être fait voler sa base d’emails. Surprenant pour une entreprise de cette importance.

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Ensuite c’est la Caisse d’Epargne qui est victime d’un spoofing grossier, mais spoofing quand même l’expéditeur utilisant un compte Yahoo.

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Comme quoi la sécurité des systèmes e-Business doit être une préoccupation permanente de tous les gestionnaires de projets petits ou grands. 

23.3.11

Combien de SIT faut-il à la France ?

Dans son dernier billet sur etourisme.info, Pierre Croizet se pose la question de l’avenir des Systèmes d’Information Touristique (SIT) et publie la cartographie des systèmes existants en France. Certes l’inventaire demande à être affiné mais l’absence de systèmes pour certains CRT et l’hétérogénéité des systèmes existants est flagrante.
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Source : Pierre CROIZET – www.etourisme.info – 23/3/11
Philippe FABRY, en charge des nouvelles technologies chez ATOUT France se propose de compléter et mettre à jour ce tableau (donc retournez voir si une nouvelle version est publiée si vous lisez ce message quelques semaines après sa publication).
Pour ma part, voilà au moins une dizaine d’années que je prône une approche globale des SIT au niveau français. J’ai proposé :
  • la création d’un pôle de compétitivité “Tourisme”,
  • d’inclure les NTIC dans le programme des activité de l’IFT,
  • à un CRT de répondre à un appel à projet du grand emprunt pour créer quelque chose comme GIATA (mentionné plus haut)
  • et encore plus récemment d’inclure une composante e-Tourisme dans le cadre du futur Conseil National du Numérique…
Mais comme mes capacités d’influence sont actuellement limitées, je crains qu’il faille attendre que notre pays soit doté d’un Ministre du Tourisme “branché” pour que cela évolue.
Je mets une réserve à mon propos avec la création de “Newco” dont une partie de l’activité serait de créer ou d’adapter une norme (je ne connais pas la mission de cette entreprise).
Je finirai en insistant pour que tout projet de création ou de mise à jour de « norme » ait une dimension internationale car les utilisateurs sont majoritairement les intermédiaires étrangers.
En publiant ce billet sur mes deux blogs, j’espère attirer l’attention des élus qui me lisent pour qu’ils prennent la mesure de l’importance du sujet. Car sans un SIT (ou au moins des données coordonnées au niveau national) la France aura de plus en plus de mal à être visible sur les systèmes d’information des pays émetteurs c'est-à-dire ceux qui génèrent 76 millions de visites chaque année sur notre territoire.

L’EHL et la « Société Paris-Lausanne » lancent le premier concours franco-suisse de l’innovation pour le secteur de l’accueil

Je relaye ci-dessous l’annonce d’un concours organisé par l’Ecole Hôtelière de Lausanne qui peut intéresser quelques uns de mes lecteurs du secteur du tourisme ou mes étudiants.

Si un projet régional (en gros les Savoie) devait être présenté, je rappelle que Savoie-Angels se propose toujours d’apporter des fonds propres pour des montants compris entre 100 et 500 K€.


Réaffirmant son leadership et son rayonnement dans le secteur de l'accueil et dans les milieux économiques européens, l’EHL a inauguré la « Société Paris-Lausanne » le 14 octobre 2010 à l’Ambassade de Suisse à Paris.
Forte d'un large réseau Alumni en France, l'EHL a décidé d'y renforcer ses positions en créant la « Société Paris-Lausanne », dont
l'objet est de consolider et développer les relations économiques entre la Suisse et la France.

Pour ce faire, la « Société Paris-Lausanne » s'appuie sur un Comité constitué de personnalités du monde de l'accueil et des milieux économiques, parrainé par M. Paul Dubrule, cofondateur du groupe Accor et par M. Claude Béglé, Directeur général de SymbioSwiss. Ce comité est également composé de M. Alain Catta, Ambassadeur de France en Suisse, de Mme Geneviève Bertrand, Conseillère de Paris, de M. Michel Rochat, Directeur général de l’EHL, de M. Antoine Wasserfallen, Professeur à l’EHL, de M. Ugo Toselli, Associé chez Eco2Initiativeet de M. Pierre Epars, Directeur du Domaine Bâtiments & Energie de BG Ingénieurs Conseils.

En remettant chaque année le "Prix Paris-Lausanne" décerné par son Comité, la « Société Paris-Lausanne » consacre le projet le plus innovant porté par une entreprise ou un entrepreneur.

L'EHL ayant fait du Développement Durable et de la Responsabilité Sociétale sa « couleur » académique de l'année 2010-2011, la première édition du "Prix Paris-Lausanne" récompensera le projet le plus novateur dans cette thématique phare pour le secteur de l'accueil.

Les trois meilleurs projets retenus seront présentés par les candidats eux-mêmes lors la cérémonie de remise des prix qui se tiendra le 13 octobre 2011 à l’Ambassade de Suisse à Paris. Le Comité remettra à cette occasion le "Prix Paris-Lausanne" à l’entreprise ou l’entrepreneur gagnant : une étude SBP, le Student Business Project soutenu par l’Institut d’Entrepreneuriat et d’Innovation de l’EHL (INTEHL), permettant de mener le projet jusqu’à sa réalisation, offerte par BG Ingénieurs Conseils.

Par ailleurs, les étudiants de l’EHL qui remporteront le prix de l’étude SBP 2010 seront invités à présenter leurs résultats lors de cette même soirée.

Les étudiants de l'Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) viennent du monde entier pour apprendre l’art du management dans le secteur de l’accueil. Ayant acquis un large éventail de connaissances et de compétences, ils sont les talents, les leaders de demain du secteur de l'accueil ainsi que de bien d'autres secteurs économiques.

Les entreprises et entrepreneurs souhaitant concourir au "Prix Paris-Lausanne" peuvent d’ores et déjà se préinscrire en ligne.

La date limite de remise des dossiers est fixée au 30 juin 2011.

5.3.11

“Web : enjeux de confiance” un nouveau livre

Hier soir, j’ai eu le plaisir d’être invité pour la double cérémonie consistant à :

  • lancer le nouveau livre de PJ Benghozi, M Bergadaà et d’Erwan Burkhart “Web : enjeux de confiance”
  • fêter le dixième anniversaire d’e-sens. e-sens est une création des participants et des formateurs du Diplôme de formation en emploi de «stratégie marketing, communication et e-business» d’HEC Genève. Chaque année, c’est un réel plaisir d’accompagner un groupe d’étudiants dans ce travail d’investigation et de rédaction.

Je n’ai pas encore lu le livre, toutefois j’ai pu découvrir qu’il reprenait de nombreux témoignages recueilli auprès des experts qui sont intervenus lors de cette formation dans des domaines aussi variés que :

  • la confiance et l’e-réputation
  • la cybercriminalité
  • les comparateurs de prix et la banque en ligne
  • la cyber-politique

IMG00392-20110304-1842La dédicace plus que sympathique de Michèle BERGADAA, ne peut que m’encourager à livre cet ouvrage très rapidement, ceci d’autant que certains sujets sont aussi inclus dans la “mineure” e-Business que j’enseigne à la HEG de Genève.

Cette recherche-action permanente – menée par une équipe sans cesse renouvelée – permet aujourd’hui à e-sens de constituer une véritable source d’information fiable dans le domaine de la e-communication et de la veille technologique. Comprendre l’impact de l’avènement du Web 2.0, tel est l’objectif d’e-sens.

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J’ai eu le plaisir d’intervenir à plusieurs occasions pour cette formation et j’ai été très heureux de retrouver des personnalités du monde de l’économie numérique. Certaines que je n’avait par rencontré depuis plusieurs années.

Le débat d’hier soir était également fort intéressant, la qualité et l’expérience des intervenants étant au rendez-vous.

Androïd surpasse les autres systèmes !

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La dernière étude de Nielsen publiée par marketingcharts indique que les parts de marchés des smartphones vendus en janvier 2011 étaient de 29 % contre 27 % autant pour Apple que Blacberry. Alors pourquoi les dévelppeurs et stratèges du M-marketing concentrent-ils en très grande majorité leur efforts sur la marque à pomme ?

2.3.11

Composition du Conseil National du Numérique : Le Tourisme en grand absent.

Conseil national du numérique CNN PKM

Pierre KOSCIUSKO-MORIZET vient de publier et de remettre son rapport relatif à la création du Conseil national du numérique à Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique.

Les rôles proposés

29 pages pour proposer les missions du Conseil national du numérique comprenant deux rôles majeurs :

- Prospectif en adressant des propositions au Gouvernement sur la politique à mener ;

- Consultatif auprès du Gouvernement, et aussi du Parlement, des fédérations professionnelles, des Autorités administratives indépendantes. Il doit orienter les politiques publiques vers l’excellence.

La composition du Conseil national du numérique

Le rapport préconise une élection des membres au prétexte que cette permet d’assurer une vraie représentativité ; il est aussi proposé qu’il comprenne des acteurs provenant de toute la chaîne construisant le numérique : utilisateur, opérateur, équipementier, intermédiaire, fournisseur de contenus, acteurs du commerce électronique ; avec une dimension économique forte. Enfin le rapport préconise que des membres du Parlement doivent également siéger au sein de ce conseil.

De la représentativité

La représentativité est certes, un gage d’une bonne intégration avec les partenaires représentés. Mais ce genre de comité demande une grande connaissance du domaine de la part des membres qui représenteront les organismes sélectionnés. Il serait vraiment regrettable que ce comité devienne un de ces comités Théodule (que notre député haut-savoyard combat) ou quelques Présidents se retrouvent pour des agapes et des discussions de salon. En parlant de ce député, il aussi fait d’Internet son credo au sein de l’Assemblée nationale. Reviendra-t’il sur sa position pour accepter une éventuelle nomination au sein du CNN ? A moins qu’il considère que le CNN n’est pas une instance consultative ! Cela dit, je trouve que l’idée d’associer des Parlementaires en amont afin que les orientations proposées soient comprises par le législateur.

Par ailleurs si certaines associations sont vraiment des instances actives et représentatives de l’économie numérique d’autres me semblent plus confidentielles. Je trouverais plus représentatif de la Société si ce comité comportait également un collège d’experts et des représentants de l’Etat.

Un grand absent : le tourisme

Alors que selon la FEVAD (membre proposé pour le CNN), c’est l’e-Tourisme qui a tiré le secteur du e-Commerce en 2010 pour atteindre 31 milliards d’euros, ce secteur industriel est absent du panel d’organismes sélectionnés. Cette situation me paraît étrange. Je suggère qu’ATOUT France ou des experts de la DGCIS pour le tourisme siègent au sein de ce conseil.

Jean-Claude MORAND 02/03/11

 

Pour télécharger le rapport complet c’est ici

Pour le communiqué de la FEVAD c’est par là

Le futur du M-Marketing

 

 

La DGCIS vient de lancer un appel d’offres pour faire l’état de l’art en matière de M-Tourisme et surtout élaborer une prospective de développement de ce secteur. Jusqu’à  présent, à l’exception des approches de Joël de Rosnay, j’ai pu lire que des visions à court terme reprenant bien entendu les concepts technologiques actuels (réalité augmentée, localization based service, 3D tags, et dans une moindre mesure NFC). Dans mes présentations du M-Marketing j’utilisais aussi jusqu’à présent quelques éléments de la R&D de Nokia et de Microsoft (tout au moins ce qui est disponible publiquement). La vidéo de Corning que vous pouvez découvrir ci-dessous ouvre de nouveau horizon pour de nombreuses industries dont le M-Tourisme.

Je vous laisse rêver en regardant cette projection dans un futur proche.

 

Je connais quelques projets de recherche similaire en France, mais je suis aussi curieux de savoir quelle est la réflexion des équipes de Saint-Gobain sur ce thème.

Accessoirement vous observerez que cette vidéo a été vue (au 2/3/2011) plus de 5,3 millions de fois ! Une vraie opération de buzz marketing.

Et si vous avez envie que je vienne animer une session de brainstorming pour imaginer l’office du tourisme du futur, c’est avec plaisir que j’accepterai votre invitation !

Tendances dans la distribution hôtelière en Suisse: les plateformes de voyages en ligne continuent de progresser

Berne/Sierre, 2 mars 2011

imageUne enquête réalisée tout récemment sur les canaux de réservations utilisés dans l’hôtellerie suisse révèle que les hôtels ont continué à miser sur les portails de voyages en 2010 pour acquérir de nouveaux clients. La part de marché de ces plateformes a donc fortement augmenté. En même temps, les propres canaux de réservations des hôtels sont restés les principales voies de distribution.

Les canaux de réservation directe, tels que le téléphone, les walk-in, le courriel électronique ou le formulaire de réservation sur le site web de l’hôtel, sont restés de loin les principales voies de distribution dans l’hôtellerie suisse. La part de ces canaux a néanmoins baissé entre 2008 et 2010, tombant de 75,4% à 71,1%. Aujourd’hui 55,9% de toutes les réservations se font par voie électronique, dont la moitié environ par courriel. Les moyens de réservation traditionnels, tels que le téléphone ou le fax, perdent régulièrement du terrain depuis des années. La part de marché des organisations touristiques (organisations de destinations) dans la distribution stagne ces dernières années et s’établit à 6% de la totalité des réservations.

Augmentation de la part de marché pour les plateformes de voyages en ligne

La part de marché des réservations en temps réel, c’est-à-dire les réservations directes en ligne avec vérification des disponibilités, atteint en moyenne près de 20%. Ce sont les plateformes de voyages en ligne qui ont surtout gagné du terrain, leur part de marché ayant plus que doublé, passant de 5,7% en 2008 à 13,6% en 2010. Les hôtels suisses ont réalisé en moyenne 4,9% de toutes les réservations directement via leur propre site web. La plateforme de voyages en ligne la plus populaire, Booking.com, affiche un taux de pénétration de 90%. Pour 75% des hôtels interrogés, cette plateforme joue un rôle important, voire très important dans la distribution, d’où sa position dominante sur le marché.

90 millions de francs à titre de commissions

L’enquête sur les canaux de réservation dans l’hôtellerie suisse a révélé qu’en 2010, la vente en ligne a généré un chiffre d’affaires estimé à 850 millions de francs. Un montant pour lequel les hôteliers ont déboursé près de 90 millions de francs à titre de commissions. En période de franc fort et de contexte économique incertain, il semble que de nombreux hôteliers livrent, moyennant des coûts élevés, des offres intéressantes en termes de prix et de disponibilités aux plateformes de voyages dominantes sur le marché. Des comparaisons entre les différents canaux de distribution montrent que les frais liés aux commissions notamment varient fortement. Pour quasi tous les canaux de distribution indirecte, le taux de commission moyen à payer dépasse 10%. Un choix bien pensé et la combinaison judicieuse des canaux sont donc déterminants pour le bénéfice net des hôtels.

Depuis 2003, les chercheurs de la HES-SO Valais mènent régulièrement des enquêtes en collaboration avec hotelleriesuisse sur l’évolution des canaux de réservation dans l’hôtellerie suisse. La dernière enquête a été réalisée en janvier 2011 auprès de plus de 2000 membres d’hotelleriesuisse et elle se base sur les résultats de 244 réponses évaluables.

Pour tout complément d’information:

hotelleriesuisse
Monbijoustrasse 130
CH-3001 Bern

Thomas Allemann
Tel. +41 31 370 42 86
www.hotelleriesuisse.ch
kommunikation@hotelleriesuisse.ch
imageHES-SO Valais,
Institut de tourisme (ITO)

Roland Schegg
roland.schegg@hevs.ch
www.hevs.ch

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