29.9.07

Souriez vous êtes aussi en photo sur LinkedIn !

Le web 2.0 c’est aussi l’utilisation des réseaux sociaux pour entrer en contacts avec des professionnels dont on ignore l’existence, cela nous ouvre les portes de la connaissance implicite appliquée aux ressources humaines au sens large du terme. J’utilise depuis plusieurs années principalement LinkedIn pour garder la trace de ceux avec qui j’ai des expériences professionnelles positives et qui acceptent de rejoindre mon réseau (367 à ce jour) et plus largement Plaxo pour une base beaucoup plus large de personnes avec qui j’ai été en contact. Alors que Plaxo nous offrait depuis de nombreux mois la possibilité de garder une trace visuelle de nos contacts en incluant une photo, Linkedin s’y refusait jusqu’à ce jour. Cette fonctionnalité est maintenant disponible. En quelques clics il est possible d’ajouter votre image et ensuite de préciser le niveau de confidentialité que vous souhaitez donner à sa diffusion. En somme, vous rester maître de votre "personal branding", sachant que vous n'êtes pas obligé de mettre votre propre photo en ligne, cela peut aussi être un logo ou tout autre chose.

Vous avez également la possibilité de contrôler le type de photos que vous souhaitez voir et également de donner une appréciation quant à la pertinence des photos publiées. Linkedin introduit ainsi une fonction d’évaluation collaborative des contenus publiés sur son site.

Screenshot of photo flagging

LinkedIn annonce avoir (en septembre 2007) un peu plus de 14 millions de membres. Ce chiffre doit être comparé aux 43 millions de membres annoncés par Facebook. S’il est certain que la croissance de Facebook est exponentielle, en ce qui me concerne, j’apprécie beaucoup plus [à ce jour] la qualité des contacts obtenus par LinkedIn qui reste dans le domaine professionnel. J’attends toujours une fusion des services avec ceux offerts par Plaxo notamment en ce qui concerne la synchronisation des données avec ma base de contact Outlook qui me pose de plus en plus de problèmes, sa taille étant en augmentation constante. Je devrais peut-être attendre une possible introduction en bourse de LinkedIn afin qu'ils aient les moyens financiers d'acquérir une autre firme ou qu'ils se fassent racheter par Microsoft si les tentatives de prise de participation dans Facebook

n'aboutissaient pas. Il faut aussi noter que Linkedin ouvre sa base à d’autres réseaux sociaux tel que Ziki.com en France qui reprend automatiquement les éléments de notre profile pour autant que nous en ayons donné notre accord. Une ouverture plus large à des systèmes de recrutement en ligne ou des outils de prospection tel que Salesforce.com peut présenter des avantages pour certains ou être perçu comme une atteinte à la vie privée par ceux qui considère que le bonheur se trouve en vivant caché.

Jean-Claude MORAND - Cyberstrat.net

8.9.07

La Commission Européenne propose des actions visant à promouvoir les compétences numériques pour le XXIe siècle

Ce n'est pas dans mes habitudes de faire du copier coller, mais dans ce cas, le récent communiqué de presse de la commission européenne m'interpelle. Je le reproduit donc dans son intégralité espérant recevoir quelques commentaires. Pensez-vous vraiment que l'on manque de compétences en Europe ?




Les récents rapports et enquêtes indiquent que l'Europe risque de faire face à de graves pénuries et inadéquations en matière de compétences numériques au cours des prochaines années. En même temps, les compétences numériques deviennent un élément central en vue de promouvoir l'innovation, la productivité et l'employabilité et de relever les défis de la mondialisation. À cet effet, la Commission européenne propose aujourd'hui un programme à long terme en matière de compétences numériques et une série de lignes d'action au niveau de l'UE à la suite de vastes consultations de groupes d'experts et de parties prenantes. Ces actions compléteront et enrichiront les efforts significatifs d'ores et déjà entrepris en Europe.
Le vice‑président Günter Verheugen, chargé des entreprises et de la politique industrielle, a déclaré: «La disponibilité des compétences numériques est une condition clé de l'innovation réussie et de la compétitivité des entreprises européennes. Aucun retard n'est permis et, si nous voulons réussir, tous les partenaires doivent réunir leurs forces. Dans ce contexte, je salue l'initiative de l'industrie des technologies de l'information et de la communication (TIC) visant à créer un e‑Skills Industry Leadership Board».

Ján Figel', commissaire de l'éducation et de la culture, a déclaré: «Une société de la connaissance pour tous est la meilleure garantie contre l'exclusion. La connaissance, les qualifications et les compétences sont le plus grand capital des citoyens européens et les compétences numériques sont l'élément clé dans le cadre de l'éducation et de la formation tout au long de la vie. Mais seulement 10 % de la population européenne participent à l'éducation et à la formation tout au long de la vie. Les TIC peuvent permettre l'innovation et l'apprentissage tout au long de la vie pour tous. Nous devons veiller à en faire une réalité».


Viviane Reding, commissaire de la société de l'information et des médias, a ajouté: «Les pénuries de praticiens qualifiés en TIC ralentissent les nouvelles applications des TIC dans l'économie et attirent des milliards d'euros d'investissements vers les économies émergentes dynamiques où des centaines de milliers de nouveaux ingénieurs sont diplômés chaque année. Le manque de culture numérique, qui est toujours proche de 40 %, est également un facteur persistant de la fracture numérique en Europe. Nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller le talent de millions d'Européens en les écartant de la société de l'information. Les États membres et l'industrie doivent s'engager en faveur d'une stratégie consistante en matière de compétences numériques.»


La plupart des actions contribuant à la mise en œuvre d'un programme à long terme en matière de compétences numériques relèvent de la responsabilité des États membres, de l'industrie, des universités, des syndicats, etc. La Commission les encourage à développer davantage leurs politiques et initiatives et à faciliter l'échange de bonnes pratiques et axera ses propres efforts sur les actions apportant une valeur ajoutée au niveau de l'UE:


- Sensibilisation: favoriser l'échange d'informations et de bonnes pratiques visant à promouvoir les sciences, les mathématiques, les TIC, la formation des enseignants et l'égalité entre les femmes et les hommes; soutenir les campagnes de sensibilisation afin de permettre aux parents, aux enseignants et aux élèves de bien comprendre les possibilités qu'offrent l'étude des TIC et les carrières dans ce secteur et renforcer les liens entre les TIC, la formation et l'innovation.
- Créer des actions et des outils de soutien: encourager l'élaboration d'un cadre européen des compétences numériques, d'un portail européen sur les compétences et les carrières dans les TIC et l'initiative Europass; promouvoir les partenariats multipartites, les critères de qualité de la formation en entreprise, de nouvelles lignes directrices relatives aux programmes, y compris les sciences des services, et les incitations appropriées, en particulier pour les PME.
- Stimuler l'employabilité et l'intégration sociale: lancer une initiative en matière d'intégration par les TIC en 2008 dans le but de réduire de moitié la fracture numérique d'ici 2010; encourager les initiatives dans le domaine de la responsabilité sociale des entreprises telles que l'European Alliance on Skills for Employability (Alliance européenne sur les compétences pour l'emploi) sous les auspices de la Business CSR Alliance et étudier comment les instruments de financement publics et privés peuvent soutenir de telles initiatives.
- Favoriser une utilisation plus efficace et plus large de l'apprentissage en ligne: favoriser la création de formations et de mécanismes d'échange des ressources de formation du personnel dans le domaine des compétences numériques; soutenir l'établissement de réseaux de centres de formation et de recherche numérique avec l'European Network of Living Labs et promouvoir les stratégies fructueuses de l'apprentissage en ligne.
- Favoriser une coopération à long terme et assurer le suivi des progrès: entretenir un dialogue régulier avec les États membres et les parties prenantes; publier un rapport annuel présentant une synthèse de l'offre et de la demande et évaluer l'impact de l'approvisionnement mondial sur les emplois et les carrières dans les TIC.
L'évolution vers l'élargissement et l'approfondissement des compétences numériques dans l'UE passe par le dialogue multipartite et les partenariats d'action. En 2008, la Commission organisera une conférence majeure en partenariat avec les parties prenantes afin de faire le bilan des progrès réalisés, de présenter les résultats des actions menées et de préparer l'avenir.
Pour en savoir plus :


E-Skills for competitiveness, growth and employability
European e-Skills 2006 Conference
ICT Task Force report
Europass



Jean-Claude MORAND

5.9.07

LES CLES DE L’INTERNET

L’exercice d’écrire et de publier un ouvrage de vulgarisation de l’Internet, 50 ans après la création des premiers réseaux d’ordinateurs par la DARPA est osé et pas facile. C’est pourtant le défi que s’est donné David FAYON, Responsable Système d’information et de gestion de la Poste, en publiant « Clés pour Internet ».
Malgré le grand nombre d’ouvrages spécialisés, celui-ci se distingue par la couverture presque exhaustive de tous les aspects de l’Internet en 11 chapitres qui se positionnent comme des approches de vulgarisation. David FAYON à dû sélectionner les informations pour que le contenu n’apparaisse pas trop indigeste à un béotien. Les lecteurs avertis resteront donc sur leur faim à de nombreuses occasions, mais c’est le lot de tout exercice de vulgarisation. Dans sa structure l’ouvrage me rappelle « CYBERSTRAT », le premier livre que j’ai publié en 1997. J’aurai aimé trouver des exemples concrets d’applications de chacun des concepts présentés, mais il est vrai que cela alourdirait considérablement le contenu et rendrait la lecture difficile. C’est l’un des rares ouvrages avec « Blog Story » de Cyril Fievet, « Foules Intelligentes » de Howard Rheingold ou encore « La révolte du pronetariat » de Joël De Rosnay, où l’on trouve un chapitre consacré aux aspects sociaux d’Internet. Par exemple, pour avoir partiellement suivi les travaux d’ISOC ce thème, David Fayon dédie un paragraphe à la gouvernance d’Internet et du rôle que les Etats-Unis exercent dans la gestion des DNS (annuaires des noms de domaine). Il évoque également le rôle que les collectivités locales peuvent avoir. Sujet qui revient sur les bureaux des maires avec la gestion de l’Internet à très haut débit que l’ARCEP[1] essaye de normaliser.

Il aborde aussi les changements comportementaux induits par la généralisation de l’accès à l’information. Pour ne prendre qu’un exemple, il écrit que « le temps de travail hebdomadaire des salariés des startups dépasse souvent les 60 heures. ». En fait, de nombreux cadres deviennent prisonniers de leur PDA ou de leur PC portable qui se retrouve de plus en plus souvent dans la check-list des affaires à emporter en vacances faute de ne pouvoir se connecter à la messagerie d’entreprise. Je suis l’un de ces accros, qui cherche désespérément un cybercafé dans le moindre village du Tigré ou du Rajasthan… et il y en a !

Ce ne sont certes que des clefs, faut-il encore ouvrir les portes de la connaissance pour approfondir chaque sujet en puissant dans d’autres ouvrages ou pourquoi pas simplement sur le Net. Préfacé par André Santini, un ancien ministre, quelque chose me dit que cet ouvrage doit trouver son audience au sein de la classe politique où il existe encore de trop nombreux cadres qui n’ont pas encore franchi le pas de la société de l’information. Alors si c’est votre cas, et que vous avez peu de temps, en 176 pages vous pourrez découvrir 11 trousseaux de clés pour mieux apprécier le potentiel de ce phénomène qui influence nos modes de communication de manière active depuis plus de 10 ans.

Le livre a été publié aux Editions ECONOMICA (ISBN 2-7178-5247-6), un site web lui est dédié ici





Jean-Claude MORAND - http://www.cyberstrat.net/
(C) Jean-Claude MORAND - 2004-2011 - Cyberstrat (tm) est une marque déposée par Jean-Claude Morand